Mois après mois, les taux d’emprunt affichent des niveaux exceptionnellement bas. 2013 avait été une année avec des taux de niveau historiquement bas, 2014 que certains analystes voyaient comme une année de remontée des taux s’affiche pour l’instant de manière plus nuancée.
En effet, plusieurs facteurs permettent d’expliquer pourquoi les taux se maintiennent à ce niveau, et peuvent même encore baisser :
Concurrence des banques
Production de crédits en 2012 : 89 milliards d’Euros
Production de crédits en 2013 : 140 Milliards d’euros
Soit une progression record de 57%, dont un quart lié au mouvement de renégociations de crédit, le nombre de transactions immobilières n’ayant augmenté que de 3% sur la même période.
Au vu de la faible demande sur le premier trimestre 2014, maintenir une production stable sera un véritable défi pour les banques, qui les incitera à se livrer à une forte concurrence, et à tout mettre en oeuvre pour proposer des taux compétitifs. Par ailleurs, celles-ci ont conscience de l’impact négatif que pourrait avoir une remontée des taux dans un contexte de marché en phase de stabilisation.
Evolution de l’OAT
L’Obligation Assimilable du Trésor à 10 ans, c’est à dire le taux auquel l’Etat emprunte l’argent sur les marché aujourd’hui, est le principal indice sur lequel les banques adossent les taux fixes de leurs prêts immobiliers. La fluctuation de cet indice influence donc directement les taux de prêt immobiliers.
Actuellement sous le seuil symbolique des 2%, l’OAT est stabilisée par plusieurs facteurs :
– le contexte géopolitique, notamment la crise ukrainienne, qui amène les investisseurs inquiets à se repositionner sur les dettes les plus sûres, et donc entraînent mécaniquement une baisse des taux
– Le risque actions, qui pousse également une partie des investisseurs à repositionner leurs actifs dans l’optique d’une baisse des marchés
– La volonté politique de la BCE, Banque Centrale européenne, qui souhaite maintenir, afin de favoriser la reprise de la Croissance, des taux directeurs faibles, et qui a encore évoqué la possibilité de baisser à nouveau son taux directeur.
Vers une possible remontée ?
C’est peut-être du côté des Etats-unis qu’il faut regarder pour percevoir ce qu’il pourrait se passer dans les mois à venir.
Car avec une reprise de la croissance et une baisse du chômage, la FED (Banque Centrale Américaine) sera amenée inéluctablement à revoir sa politique monétaire, et une hausse des taux américains viendrait mécaniquement faire monter la taux européens et français. il n’est donc pas exclu que l’été 2014 verra poindre une remontée des taux de prêts immobiliers, et que le deuxième semestre marquera ce changement de tendance.
Sachez en profiter !!
C’est donc le moment d’emprunter, de renégocier ses emprunts en cours, bref, de fixer ce taux si faible et de profiter de l’effet de levier que permettra une éventuelle reprise inflationniste à moyen terme.